L’origine du culte dédié à Notre-Dame du Roncier remonte au haut Moyen Age. Sans doute en l’an 808. Il repose sur une tradition écrite pour la première fois par un carme du Prieuré de Josselin, le père Isaac de Jésus Maria, dans son histoire du pélérinage, publiée en 1666. L’auteur relate ainsi les faits :  » Longtemps avant que la ville de Josselin fut bastie comme la supérieure du Comté de Porhoët…, il arriva qu’un laboureur cultivant la terre où est maintenant l’église Notre-Dame, et coupant des ronces avec un faucillon que l’on voit aujourd’hui suspendu dans la voûte de l’autel, fit l’heureuse rencontre d’une « image » de Notre-Dame dans un lieu rempli de ronces, d’où vient qu’elle est nommée Notre-Dame du Roncier ». Le laboureur plaça la statue chez lui, mais elle revint d’elle même au lieu de sa découverte. L’évènement s’étant produit à plusieurs reprises, l’évêque d’ALETH (Saint-Malo-de-la-Mer) autorise qu’on lui rende un culte. La fille du laboureur, aveugle née, retrouva la vue. La nouvelle se répandit et, très vite, les pèlerins accourent au sanctuaire.

 

Quoi qu’il en soit, en l’absence de documents de l’époque, qui puissent appuyer ou infirmer la tradition, on doit se contenter de savoir que la chapelle de Notre-Dame-du-Roncier, fut construite aux alentours de l’an mille, par le vicomte du Porhoët, GUETHENOC.

Olivier de CLISSON meurt le 23 avril 1407 à JOSSELIN. Très attaché à sa « chapelle », il voulut y être enterré avec sa seconde femme, Marguerite de ROHAN. Cette église lui doit les débuts d’une restauration qu’achèveront ses successeurs pendant tout le 15ème siècle.

Au 17ème siècle, la vie spirituelle se concrétise par l’essor grandissant des pardons. Celui du lundi de la Pentecôte est le plus célèbre. Ce jour là, les pèlerins accourent non seulement des paroisses voisines, mais de tous les diocèses de Bretagne. En mai 1738, trois enfants du bourg de CAMORS sont guéris d’un mal appelé « aboiement ». Ce miracle va donner au pardon un caractère particulier, JOSSELIN devient le pèlerinage « des aboyeuses ». Celles-ci souffraient d’épilepsie.

 

Pendant la Révolution, la statue de Notre-Dame est brûlée. Le mobilier et le trésor souffrent du mouvement de déchristianisation : tout est descellé, brisé, expédié au loin dans les fabriques de canons, l’église devient un magasin à fourrage, on y bat la moisson.

Le 8 septembre 1868, la nouvelle statue de Notre-Dame est couronnée, une foule immense fête l’évènement. En avril 1891, le pape LEON XIII octroie le titre de basilique Mineure à l’église Notre-Dame-du-Roncier. Les grands travaux de restauration commencent en 1885. On construit une voûte en bois, un maître autel en pierre. On transforme la chapelle Sainte-Catherine. Pour couronner le tout, le 8 septembre 1949, la flèche est inaugurée par son Eminence le cardinal ROQUES, archevêque de RENNES.